lundi 2 octobre 2017

Défi : l'ascension du Col du Tourmalet à vélo




Ce défi n'était pas prévu du tout. Avec mon mari, nous avions prévu de partir une semaine en vacances à Tarbes et il me lance : "On prend les vélos pour faire le Tourmalet." Je ne connaissais que de nom ce col, sûre de moi, je lui dis que c'est ok.

Quelques jours plus tard, je commence à me renseigner sur ce col sur internet par simple curiosité. J'apprends qu'il est classé deuxième col le plus dur de France après le Mont Ventoux. Ils disent ça sur un peu près tous les sites. Inutile de vous dire que l'angoisse s'est vite fait ressentir. Tout de suite, je me suis dis : "Mais dans quelle galère je me suis encore embarquée !"

Une pente de 17 km, 1260 m d'ascension, une moyenne de pente à plus de 7 % avec des passages à 11 %. Vous comprenez mieux mon angoisse? Haha ! Voici un aperçu du profil :





Je me suis motivée à faire le plus de sorties possible avant le grand jour mais il ne me restait plus beaucoup de temps : environ 1 mois. J'ai du faire 2 sorties VTT et 2 sortie vélo route. Autant dire aucune préparation mdr. Mais je m'étais engagée, il était hors de question de se défiler. Je le gravirais, doucement, avec des pauses mais j'arriverais en haut.

Arrivé à Tarbes, on regarde la météo pour choisir le meilleur jour. Nous choisissons le jeudi, il annonce un grand soleil et une température correcte. La veille, je commence à beaucoup stresser, je décide de préparer mes affaires et de me coucher tôt. Le réveil sonne, je prends un bon petit déjeuner, je n'ai pas très faim, le stress est bien là. Je pense même à tout annuler. Je pense que je ne vais pas y arriver, j'ai peur de la circulation, de la chute... Mes pensées vont dans tous les sens mais je me reprends au plus vite.




On décide de démarrer de Sainte-Marie De Campan, j'ai déjà peur de ne pas réussir alors il n'est pas nécessaire de se fatiguer avant. Je roule juste 4 km pour m'échauffer. Il est 10 h, il fait bon, j'enlève toutes mes couches de vêtements, ce serait dommage de perdre de l'énergie bêtement. C'est parti !

L'objectif n'est pas de faire un chrono, je n'ai aucune idée de ce qui m'attend, je m'économise en roulant doucement, même les premiers km qui sont relativement faciles. Je veux juste prendre du plaisir, me dire que je ne l'ai pas fait pour rien, profiter au maximum du paysage et du moment présent.




Je ne suis pas déçue, tout au long de cette ascension, les paysages sont sublimes, je vois plein d'animaux en liberté : des ânes sur le bas côté, des vaches qui traversent tranquillement la route, des lamas qui me font des frayeurs haha... Un décor de pâturages.

Ça se corse à partir du 4 ième km mais je me sens bien, j'adopte une allure que je pourrai tenir longtemps. Les kilomètres défilent, le temps passe vite, je discute, mon cœur ne s'emballe pas, tout va bien !




Nous faisons une pause à La Mongie (km 13), je mange une barre céréale, j'ai faim mais je sais que l'arrivée est proche, il reste 4 km. 4 petits kilomètres mais les plus durs ! Mon angoisse et mon stress sont partis, je sais que je vais réussir, j'ai déjà hâte d'apercevoir la sculpture : Le Géant. Je repars tout de suite avant de me refroidir. Je me retrouve seule pendant ces derniers kilomètres, je perds ma lumière suite à un mauvais geste en voulant boire. Tant pis, je ne veux pas poser le pied par terre car mine de rien ça grimpe fort !

Ça y est je vois l'arrivée, je suis heureuse d'arriver en haut, pas plus heureuse que ça d'en avoir fini mais fière de l'avoir vaincu ce col et surtout sans douleur. Juste de la joie et de la fierté ! Je me dis que je suis prête dorénavant à grimper n'importe quel col, suffit juste de le vouloir.  Nous sommes sans cesse en train de nous poser des questions, mais comment savoir si l'on en est capable avant même d'avoir essayé? TENTEZ, ESSAYEZ !!




On profite de l'instant, on prend des photos mais on ne tarde pas trop à redescendre jusqu'à la Mongie car une fois arrêtés, le vent souffle, il fait froid. On remet des couches de vêtements et direction le restaurant 4 km plus bas. Une bonne bière, un bon plat de lasagne et c'est reparti pour la descente.

Je n'avais pas pensé à la descente, j'étais angoissée uniquement par la montée mais finalement c'était le plus difficile pour moi. Je n'ai pas forcément peur mais j'avais très mal aux mains malgré les gants, mes doigts se tétanisaient et j'ai du faire une pause pour me dégourdir les mains. Une descente interminable ou je n'ai pris aucun plaisir.




Si c'était à refaire, je le referais 1000 fois. Ça m'a également donné envie de gravir d'autres cols mythiques du tour de France. Affaire à suivre !





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